Le statut de la dot en islam

Le statut de la dot en islam

La dot en Islam est un thème qui mérite quelques éclaircissements. En effet, beaucoup de choses fausses sont véhiculées ou pratiquées à ce sujet. Des questions essentielles subsistent : Quel est le montant de la dot ? Qui la perçoit ? Quelle somme est-il recommandé de verser ? Qu’en est-il des familles qui perçoivent la dot à la place de la femme ?

Prenons quelques minutes pour faire un point afin de remettre les choses à leur place insha Allah.

L’obligation de la dot en islam

Le premier point essentiel est que la dot est obligatoire. Il s’agit d’un droit de la femme, concernant le contrat de mariage en Islam. En effet, Allah nous dit dans le Coran (dans le sens rapproché du verset :

“Et donnez aux épouses leur dot, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur”. (Coran 4 : 4)

Le contrat de mariage doit être mentionné en faisant état de cette dot ainsi que de son montant. Elle peut être donnée ultérieurement, à une date convenue tant qu’il s’agit d’un accord entre les deux parties. L’essentiel est que l’homme verse la dot à la femme, du montant prévu, sans rien en diminuer ou sans retarder son échéance.

Le fait de stipuler tout cela oralement lors du contrat du mariage fait partie de la sunnah de notre bien aimé Prophète Muhammad (que la Prière et le salut d’Allah soient sur lui).

Il reste autorisé à la femme de donner une partie de sa dot à son mari, ou d’en dépenser une partie pour lui, si elle en a envie puisque cela lui appartient.

Allah a dit dans la traduction rapprochée du verset 4 de la sourate 4 :

“Mais si elles vous en abandonnent une partie, de bon gré, vous pouvez en disposer en toute tranquillité”. (Coran 4 : 4)

Ce qu’il faut savoir sur son montant

Il est recommandé que ce montant soit modeste. Il est préférable, en effet, de privilégier la facilité. Rappelons-nous que la bénédiction dans le mariage se trouve (entre autres) dans le fait de ne pas dépenser d’argent inutilement et de ne pas entrer dans le gaspillage.

Le but dans le mariage n’est pas l’excès de dépense. L’essentiel est de rechercher la bénédiction dans tout acte d’adoration, y compris bien entendu, dans le mariage.

Prenons exemple dans ce hadith rapporté par Muslim : Un homme a dit au Prophète (que la Prière et la bénédiction d’Allah soient sur lui) :

“Je viens d’épouser une femme.”

Le Prophète (que la Prière et la bénédiction d’Allah soient sur lui) lui demanda : “Combien as-tu convenu pour la dot ?”

Il répondit : “Quatre onces (c’est-à-dire cent soixante dirhams).

Le Prophète (que la Prière et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit alors : “Quatre onces ?!” On croirait que vous extrayez l’argent de cette montagne ! Je n’ai rien à te donner, mais il se peut que je t’envoie en expédition et que tu y récoltes un butin.”

De même, ‘Umar (qu’Allah l’agrée) a dit :

“N’exagérez pas dans le montant des dots, si c’était une bonne action ici-bas ou un acte pieux pour l’au-delà, le Prophète l’aurait fait avant nous. Mais il n’a pas donné en dot à une de ses femmes, ni réclamé en dot pour une de ses filles plus de douze onces, et l’once équivaut à quarante dirhams.”

L’exagération dans la dot

Une chose importante à rappeler est qu’il n’est pas permis aux parents de demander de l’argent pour eux-mêmes. En effet, la dot est bien le droit de l’épouse, non celui de sa famille. Il ne tient qu’à elle de leur en faire don si elle le souhaite, encore faut-il que cela relève de son choix.

Cependant, dans la réalité, cette pratique est toujours très répandue. Subsiste également l’exagération quant aux sommes demandées, jusqu’à ce que celles-ci deviennent un frein ou un empêchement à l’union licite et recommandée au sein de la communauté.

Que ces sommes soient réclamées par la femme ou sa famille. Nous sommes face à des pratiques qui ne relèvent pas de la Sunnah.

Au contraire, cela entre dans l’exagération. Certains frères qui n’ont pas les moyens de remplir les conditions qui leur sont demandées doivent renoncer à se marier.

D’autres encore doivent travailler durant des mois afin de réunir la somme d’argent demandée.

L’Islam recommande donc que la dot soit modeste, le but étant de faciliter le mariage et donc, la chasteté au sein de la oumma. Elle ne doit pas non plus être un facteur de concurrence entre les prétendants.

Uqba ibn Âmir rapporte que le Prophète (que la Prière et le Salut d’Allah soient sur lui) a dit :

« La meilleure dot est la plus modeste. »

Il revient bien entendu au mari de prendre en charge son épouse et de veiller à ses besoins ainsi qu’à ceux de ses enfants. Il s’agit là d’un autre point concernant la vie du foyer musulman.

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